Benoit Trémoulinas

Benoit Trémoulinas a failli connaitre le goût d'une sélection en Bleus en ce mois de novembre. L'occasion ratée pour Domenech de sélectionner un bordelais au profit du lyonnais Cissokho, préféré dans sa short-list de 2 noms. Laurent Blanc et Matthieu Chalmé reviennent sur ce qui aurait pu constituer une superbe récompense pour le joueur issu du centre de formation du Haillan :
Laurent Blanc :
Il prouve que lui aussi est en train de progresser. Il a une progression individuelle intéressante, même s'il a encore une marge. C'est un garçon qui a envie d'apprendre, qui a envie de travailler. Pour un entraîneur, c'est très bien. Qu'on ait déjà songé à lui ou que son nom soit sorti comme un
possible candidat à intégrer le groupe France, c'est déjà une progression énorme pour lui. Avait-il sa place dans cette liste ? Ce n'est pas à moi de le dire. Je ne suis pas là pour dire tel ou tel joueur a sa place. Si vous êtes sélectionneur, peut-être un jour vous choisirez Trémoulinas, je n'en sais rien. Mais ce n'est pas à nous de dire. Nous, on est content de ce joueur après l'avoir découvert. Parce que même moi, quand je suis arrivé, je ne le connaissais pas. On est très heureux, d'abord de l'avoir gardé aux Girondins de Bordeaux, de l'avoir fait progresser, de démontrer qu'on a cru en ce joueur. Après, vous savez, il est encore tout jeune. Il a quoi ? Cinquante matchs de première division ? Trente ? Quarante ? Je n'en sais rien. Donc arrivé
à un certain moment, l'équipe nationale... Je sais que pour vous, dès qu'un joueur fait deux ou trois beaux matchs, vite l'équipe de France ! Attendez, l'équipe de France, c'est quand même un autre niveau. Je considère qu'il a encore une marge de progression à fournir pour faire partie des meilleurs arrières gauches du championnat de France. Il le sait. Il est dans un secteur de jeu où il y a de très bons joueurs et de très bons jeunes. Donc la concurrence est féroce. Mais il doit être
conscient qu'il a son mot à dire.
Matthieu Chalmé :
Il démontre à chaque match sa progression. Plus vous jouez, plus vous prenez confiance. En
plus, on a la chance d'évoluer dans une équipe qui a le ballon les trois quarts du temps, qui a un jeu porté sur l'avant et où on nous demande beaucoup d'efforts sur les côtés. C'est ce qu'on aime avec Benoît. Ça lui permet de donner de bons ballons, d'être présent dans le jeu. Il commence à être de plus en plus costaud défensivement aussi. Donc c'est normal qu'à un moment donné, le sélectionneur ait hésité entre lui et Cissokho. Et je pense que ça s'est joué à pas grand chose
parce que sur le début de saison, il mérite autant que le Lyonnais. Maintenant, il y a des choix de faits : on les respecte et on continue tous à travailler pour espérer un jour être appelés. Nous sommes impliqués dans la construction, c'est une chose, mais il ne faut pas oublier que l'on est des défenseurs avant tout et que notre rôle premier est de bien bloquer le couloir. Après, on a la chance d'avoir un jeu qui nous fait participer mais des fois, j'ai l'impression que l'on inverse nos rôles.
source : foot365